Le projet d’œuvre intitulé "68.392552, 15.082690" pousse le spectateur à naviguer à la frontière de mondes physiques capturés par l’appareil photographique et de mondes virtuels fabriqués par des ordinateurs grâce à la théorie du fractale. Bâtie sur une modélisation du monde physique, la fractale répète les motifs issus de l’environnement biologique.
Le nord de la Norvège, depuis la fin de seconde guerre mondiale, est le théâtre d’une guerre sourde, silencieuse et invisible où s’affrontent deux super puissances.
C’est une zone de confrontation entre ce que l’on appelait jusqu’à une époque récente, le bloc de l’ouest, les États-Unis et ses alliés au travers d’une organisation dénommée l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) et le bloc de l’est, c’est-à-dire l’ex-URSS, aujourd’hui redevenue la Russie.
Depuis lors, ce paysage renferme en lui le témoignage de cette histoire, invisible et inaccessible au spectateur. Ainsi, la nature a masqué ces zones militaires, nettoyé des catastrophes humaines, enseveli les tragédies historiques, pour rendre secret l’inavouable.
L’espace situé autour de cette coordonnée est émaillé de nombreuses tensions et incidents politiques et militaires, mettant en confrontation des forces militaires dotées d’un arsenal militaire démesuré, incluant des armes et des bases nucléaires, qui aujourd’hui sont abandonnées sur place et sont livrées aux affres du temps, annonçant une future catastrophe écologique majeure.
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